Borusan Müzik Evi / İstanbul (Turquie)
Itinérance électronique et scénique en trois volets
Musique : James Giroudon avec la collaboration musicale de Jean François Estager et Yi-Ping Yang
Scénographie et interprétation : Yi-Ping Yang
Stage designer et technologie : Christophe Lebreton
Lumières: Jean Cyrille Burdet
Costumes : Laura Garnier
Masque : Luc Béril
Commande : Borusan Muzik-Istanbul
Création Borusan-Musik / 7 décembre 2013 – IIstanbul – Avec le soutien des RIT (Rencontres internationales de la timbale) et du Théâtre de la Renaissance d’Oullins.
Durée : 45 minutes
Réalisation musicale : Grame, centre national de création musicale-Lyon
Partie 1. Echo de soi (14’)
Musique : Jean François Estager et James Giroudon pour une percussionniste itinérante et électronique
Musique conçue en itinérance, alternant cheminements sonores et haltes percussives. De part et d’autre de chaque set réunissant quelques objets et instruments de percussions, les parcours dessinés par l’interprète esquissent une figure à l’infini, mais revenant aussi sur elle même. Quelques poteries s’entrechoquent, discrètement, au cours des premiers instants, suggérant ainsi une sorte de rituel, alors que des roulements électroniques envahissent peu à peu l’espace de la scène. Suivent une série d’itinérances qui s’achèvent sur un jeu de gongs, posés à même le sol, prolongés de leurs résonances électroniques. Evocation du (re)pli, comme une expérience de l’enfouissement, comme une plongée à l’intérieur de soi. Le déroulé de cet itinéraire fait référence au couple « plier, déplier » telle que le définit Gilles Deleuze dans son ouvrage « Pli » : « l’organisme se définit par sa capacité de plier ses propres parties à l’infini, et de les déplier, non pas à l’infini, mais jusqu’au degré de développement assigné à l’espèce… Le plus simple est de dire que déplier, c’est augmenter, croître, et plier, diminuer, réduire, “rentrer dans l’enfoncement d’un monde”».
Partie 2. Le plein, le vide (13’)
Musique : James Giroudon musique électronique et voix parlée
Cette partie centrale est immobile, elle se développe sur le lieu même où s’évanouit « Echo de soi ». En tuilage avec les résonances des gongs, des fragments de textes de Gherasim Luca, sur support électronique, puis en live, émergent progressivement. Lèvres muettes, voix parlée et mots enregistrés entretiennent la confusion. « Entre le moi de ta voix et la soie de tes doigts » marque le début de cet « entre-temps ». In fine, un ultime cheminement nous conduit vers l’étoffe suspendue de« Transparence ».
Les textes de Gherasim Luca sont extraits de « Héros-Limite », « La fin du monde » et « Autres Secrets du Vide et du Plein ».
Partie 3. Transparence (17’)
L’architecture de « Transparence » est composée d’un mur virtuel, de sons et de lumières, qu’anime le geste de l’interprète. Ce moment est conçu en écho des œuvres de l’artiste Anish Kapoor, notamment de «Almost nothing» : un mur qui semble creusé, mais également à peine perceptible. C’est une vision et une écoute de l’improbable, de lignes et de contours flous, une poétique du trouble. Les sons électroniques joués en direct réutilisent quelques uns des matériaux sonores de la première partie. Le geste, parfois, se déploie dans de larges mouvements, il se réduit aussi et se densifie dans une presqu’immobilité. « Transparence » nous immerge dans un processus de lenteur.
En savoir + : Site du Borusan
Adresse
Borusan Müzik Evi
İstiklal Caddesi, Orhan Adli Apaydın Sokak No:1
Beyoğlu, İstanbul
Turquie