TYPHON
3 PERCUSSIONS, IMAGE VIDÉO,
DISPOSITIF SCÉNIQUE ET SONS SPATIALISÉS
Vincent-Raphaël Carinola, musique et conception
Trio de Bubar, percussions :
Claudio Bettinelli, Maxime Echardour et Roméo Monteiro
Scénographie, vidéoprojection: Christophe Lebreton
Images vidéo : Jérôme Biarrat
Texte inspiré du récit de Joseph Conrad, Typhon
L’œuvre s’inspire du récit de Joseph Conrad Typhon (ed. Gallimard- Folio, trad. A. Gide). L’intrigue de cette nouvelle est d’une très grande simplicité : un navire et son équipage doivent faire face à l’arrivée d’un typhon. Le caractère des principaux personnages va se dévoiler, s’affirmer, se transformer face à la force de la tempête. Dans ce projet nous avons retenu essentiellement les passages descriptifs du texte tels que l’évolution de l’aspect de la mer, du ciel et de la lumière. Avec le navire Nan-shan, ces éléments sont à la fois un guide pour la conduite formelle du spectacle et un réservoir d’«images» permettant à chacun des participants d’apporter une vision personnelle.
Description du dispositif technique et scénographique
Typhon met en place un dispositif technique permettant d’intégrer très étroitement l’image, les interprètes, la scénographie et la spatialisation sonore. Ainsi, les instruments de percussion sont aussi des supports de projection vidéo et participent à la scénographie, la programmation sur Quartz Composer permettant de décomposer l’espace grâce à un ensemble de caches qui permettent de donner l’impression
d’avoir plusieurs projections vidéo simultanées.
En parallèle, les écrans de projection vidéo, qui se construisent progressivement, vont devenir des supports du jeu instrumental: les musiciens, en les manipulant, génèrent du
son et transforment les images, en particulier par le prodédé de «feedback» vidéo décrit plus bas. La spatialisation du son permet de sortir d’une division de la salle en deux: scène/public, faisant en sorte que le public lui-même se retrouve à l’intérieur de l’espace où l’action se déroule : la salle de concert est elle- même une extension du Nan-Shan, et le spectateur/auditeur est sollicité par une multiplicité d’espaces et de trajectoires.
Certains instruments de percussions ont été construits spécifiquement pour ce projet tels que «La salle des Machines» et les plaques en métal qui ont une grande qualité sonore et de réflexion de l’image.
Synopsis
Le spectacle est construit suivant plusieurs séquences qui explorent chacune un des aspects du récit. Chaque mouvement est ponctué par des extraits du texte de Conrad, dits par une voix « qui raconte ». Ces extraits agissent comme un élément apportant une référence « concrète » dans un univers sonore et plastique qui découle et à la fois s’éloigne du texte. Celui-ci fonctionne donc comme un pre-texte, mais aussi comme un support pour une voix qui met en valeur la musicalité de la langue.
Photos (C) V. Collet
Commande Grame /Ministère de la Culture
Création dans le cadre de la Biennale Musique en Scène en mars 2008, à l’Atrium de
Tassin la Demi-Lune
Coproduction Grame /Biennale Musiques en Scène, L’Atrium de Tassin la Demi-Lune,
Trio de Bubar avec le soutien de l’ADAMI.