Le projet 72/IMPULSE

72/IMPULSE est entrepris dans le cadre d’un travail collaboratif entre des artistes, développeurs et techniciens. Joël Rodière, Pierre Rodière et Yann Orlarey, au sein de Trafik et de Grame, en assurent la conception et les principaux développements. ils avaient déjà créé ensemble le « Sonik Cube », installation lumineuse et sonore en interaction avec le public. 
Initialement, les structures tubulaires et leur architecture de leds ont été imaginées par Trafik, et réalisées en partenariat avec les ingénieurs de la société spécialisée dans le domaine, Lec, créant ainsi une première version uniquement lumineuse, « 72 ».

Une œuvre immersive, sonore et lumineuse

Le projet de 72/IMPULSE est de créer une installation lumineuse, sonore et interactive composée de 6 structures autoportées. Chaque module comprend 12 barres de leds de 40 cm chacune. Positionnées les unes derrière les autres, les 6 structures dessinent un volume qui s’étire sur près de 6 m de long, 2,30 m de hauteur et 1,60 m de large. Chaque structure comporte 4 systèmes de modules percussifs. Lorsque l’installation s’anime, la lumière et le son en mouvement composent une chorégraphie sonore et visuelle, faite de trajectoires et de mouvements qui offrent une nouvelle appréhension de l’espace et modifient complètement le volume de base. L’installation est autonome, mais le spectateur peut interagir avec l’installation et créer de multlples jeux de profondeur à l’aide d’une tablette tactile, afin de créer ses propres logiques sonores et lumineuses. L’auditeur/spectateur est ainsi plongé au milieu de cette structure en vibrations, il peut être en état contemplatif, actif ou en interaction avec l’installation qui devient alors instrument.

Une technologie intégrée

Le dispositif technologique de 72/IMPULSE est partie intégrante de l’oeuvre. Il est conçu dans un esprit d’hybridation entre les mondes numériques et physiques. Ainsi les sons ne sont ni synthétisés ni diffusés par haut-parleurs, mais physiquement produits par la structure matérielle de l’œuvre à partir d’un pilotage numériquement fin de petits percuteurs propulsés par des électro-aimants. Les boitiers, placés sur les tubes, permettent de rentrer en résonance sur toute l’architecture de l’œuvre.

L’écriture sonore ne fait pas appel aux catégories traditionnelles du timbre et de la hauteur, et privilégie un vocabulaire fondé sur le rythme, la mobilité et la vélocité : autant de catégories auxquelles se prêtent plus particulièrement ces matériaux lumineux et sonores de morphologie itérative. Ainsi,72/IMPULSE se propose d’explorer l’utilisation de sons extrêmement épurés, sans ornements, conçus comme de simples jalons délimitant l’espace-temps de l’oeuvre.