FORMOSE PHONIQUE
Julie Vacher, image, son et montage
Théophile Robinne, musique
Max Bruckert, informatique musicale
Voix 1 (langue aborigène Atayal) : «J’ai vécu sur cette île que tu cherches.»
Voix 2 (chinois Mandarin) : «Je suis à la recherche d’une pierre»
Voix 1 : «Dans un village, au delà de six fleuves et trois chaînes de montagnes»
Voix 3 (chinois Hakka) : «Les pierres s’y renouvèlent s’en arrêt» «Les pierres s’y renouvèlent s’en arrêt»
Voix 1 : «Formosa»
D’après «Les Villes Invisibles» de Italo Calvino
Traduction : Yi-Ping Yang, Cai-Yun Hsu, Xiu-Hua Chang -Voix:Ching-WenChang,Cai-YunHsu,Xiu-HuaChang,Zhong-WeiXu, Chen-Jung Kuo,Yun-Chun Wang,Yen-Ya Chi,Yan-Ting Chen,Yi-Yun Ku
Enregistré à Taipei,
dans le village Hakka de Liudong et dans le village aborigène Atayal de la tribu de Jianshi
Les images du film sont tournées à la Maison des Minéraux, dans la salle des minéraux luminescents. (Crozon)
« Formose Phonique » est un flm court.
Un voyageur déambule à la recherche d’une pierre dont il ne connait pas la fonction. Il va rencontrer des personnes sur sa route qui sauront lui décrire des lieux, entre paysage mental et paysage réel, pour l’aider à retrouver la mémoire. L’anticipation est possible, la Bretagne côtoie les îles d’Asie, l’ensemble des terres émergées s’autorise un regroupement pour donner lieu, à nouveau, à la Pangée. La tectonique (des plaques) retrouve son étymologie grecque, tekton, qui signifie « constructeur » ou « maçon » à travers le récit de ces potentiels îliens.
L’idée est de donner forme, à travers une narration, aux techniques des Arts de la mémoire, ou mnémotechnie, figuré par Calvino dans « Les villes invisibles » à travers la ville de Zora. Ainsi, la reconstitution d’un espace permet l’apprentissage d’un discours,exercice donnant lieu à la transformation d’un objet en idée, et vice versa. Le travail à Taipei sera consacré à l’enregistrement de voix-Off . La narration devient prétexte à une rencontre sonore : certaines langues présentes sur l’île de Taiwan s’entremêlent et laissent apparaître une conversation composée de Mandarin, Taiwanais, Hakka et Atayal.
Le court métrage traverse la question de la mémoire, individuelle et collective, à travers son personnage principal, le voyageur qui a oublié: comment se représente-t-on un espace lorsque certains de ses éléments constitutifs comme la langue ou l’histoire des anciens n’ont pas été transmis ? Quel imaginaire peut naître de ces inconnues, de ces parties manquantes ?
Production : GRAME, national center of musical creation (Lyon), Digital Art Center (Taipei), ENSBA Lyon with the support of Bureau français de Taipei
13 novembre 2015 - 21 novembre 2015
INSTALLATION
Digital Art Center Taipei / Taipei City (TaÏwan)
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