FANTÔME

 


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Photos & vidéos

MATT COCO
FANTÔME
INSTALLATION

 

Matt Cococonception

 

papier découpé, structure en métal et PVC, stryroglass,
vidéo noir et blanc

 

Fantôme est une installation prenant appui sur l’éclatement de l’image d’un paysage. Ce paysage est une vue de Fukushima après le tsunami de mars 2011. Les formes constituants l’image de départ ont été dessinées de manière dissociée, mettant en péril la notion de « tout ». Ce procédé fait écho à une fable inventée par l’écrivain José Carlos Somoza dans La clé de l’abîme:

 

« (,,,) un disciple apprit les bruits d’une forêt, puis les plantes, les animaux de la forêt, ensuite il voulut savoir ce qu’était une forêt, il réunit tout ce qu’il avait appris, et la forêt le dévora ».

 

Partant d’une image trouvée sur internet de la centrale de Fukushima après la catastrophe, des formes tracées puis évidées, nous emmènent vers une abstraction de la réalité. Cet événement catastrophique n’est pas le sujet principal, mais structure l’élaboration de cette installation. Le vide a été fait à partir de formes dessinées puis découpées. Le titre vient de cette technique qui consiste à évider une forme et ne garder que le plein. La matière restante, évidée, est appelée « fantôme ».

La question du vide, autant que la question du potentiel, sont des points importants dans le travail de Matt Coco car ils structurent ses installations et sont des constituantes donnant de multiples réalités aux pièces réalisées.

 

Il existe une notion de « vide archéologique », composante liée à la croyance et à l’intensité du son. Des architectures religieuses ou païennes prenaient en compte la présence du vide afin d’accentuer le rapport au chant et à la spiritualité. On a analysé les emplacements des peintures rupestres dans une grotte comme faisant l’objet d’un placement stratégique par rapport aux potentialités sonores du site. On en déduit qu’un système plus complexe d’association image – son – mouvement constitue un principe important de l’art pariétal. Le son et les images semblent indissociables.

Le vide est ici la composante qui construit la pièce et lui donne une orientation qui s’est définie par la suite comme étant une écriture. Quelle qu’elle soit. Elle est appelée « partition graphique ». Le terme de partition a été choisi car il renvoie au son et à la notation.

A partir de cette notion d’écriture, fantôme est proposée comme matrice à langages : sonores, mémoriels, événementiels, sculpturaux, filmiques,.. Le principe d’interprétation prenant toujours en compte une réalité au préalable sonore et la notion d’espace comme paysage.

Il n’est plus question ici de donner naissance à une réalité sonore de la partition, mais de la garder seulement secrète et possible, structurante. Ainsi, des objets ayant potentiellement une réalité sonore, ont été imaginés par l’artiste comme appartenant à ce paysage abstrait. Un travail collaboratif est en cours avec un danseur, Benoît Caussé, qui travaille dans un premier temps à la constitution d’une tapisserie sonore mentale issue des formes de la partition. Celle-ci générera ainsi une chorégraphie. Le son est une partie manquante, structurant ces différentes propositions. Un possible fictif et fantasmé.

 

 

 


DIFFUSION

04 novembre 2015 - 21 novembre 2015
INSTALLATIONS SONORES ET VISUELLES
Centre Camille Claudel / Clermont-Ferrand (63)