PLIER-DÉPLIER
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Thierry Blondeau et Daniel D’Adamo,
Plier-déplier (2012 – 60’)
pour quatuor à corde et électronique
Commande d’Etat
Quatuor Béla: Frédéric Aurier, Julien Dieudegard, Julian Boutin, Luc Dedreuil
Création lumière : Hervé Frichet
Technique : Grame, Cesaré, Gmem, centres nationaux de création musicale
Plier-Déplier
« Plier-déplier ne signifie plus simplement tendre-détendre, contracter-dilater, mais envelopper-développer, involuer-évoluer. L’organisme se définit par sa capacité de plier ses propres parties à l’infini, et de les déplier, non pas à l’infini, mais jusqu’au degré de développement assigné à l’espèce. Aussi un organisme est-il enveloppé dans la semence (préformation des organes), et les semences, enveloppées les unes dans les autres à l’infini (emboîtement des germes), comme des poupées russes… […] Le plus simple est de dire que déplier, c’est augmenter, croître, et plier, diminuer, réduire, “rentrer dans l’enfoncement d’un monde”. Toutefois, un simple changement métrique ne rendrait pas compte de la différence entre l’organique et l’inorganique, la machine et le ressort, et surtout ferait oublier qu’on ne va pas seulement de parties en parties, plus ou moins grandes ou petites, mais de pli en pli. » (Gilles Deleuze, Le Pli)
Dédoublemement, réécriture, influence, retour à… ne sont que les multiples manifestations de cette idée d’une réutilisation- manipulation de corrélations passées : une multitude de pistes à creuser, d’« états seconds », que la Biennale Musiques en scène 2012 mettra en évidence.
Pour ce concert, c’est la notion d’écriture « croisée » et de composition réalisée conjointement par les deux compositeurs Thierry Blondeau et Daniel D’Adamo, une sorte de dédoublement de l’acte compositionnel – à quatre mains – qui prévaut. Les travaux des deux créateurs vont se plier et se déplier au travers d’une série de pièces entrelacées, le pli ne renvoyant pas ici à une essence mais à une fonction opératoire. En effet, cet entrelacement se fera durant la durée du concert où la musique de l’un laissera par replis successifs la place à la musique de l’autre : l’espace esthétique et sonore de l’un s’ouvrira vers celui de l’autre tandis que l’espace du concert, partant des haut-parleurs disposés de façon élargie, se repliera progressivement vers l’espace défini du quatuor sur scène. L’œuvre s’achèvera par le jeu simultané du double quatuor, acoustique et électronique.
[+] Label la Buissonne [+]
Création dans le cadre de la Biennale Musique en Scène 2012, le 13 mars 2012 à l’ENSATT/Lyon
Co-Production Grame, CNCM de Lyon / Cesaré, CNCM de Reims.
En partenariat avec le Quatuor Béla, le Gmem (CNCM Marseille) et l’ENSATT.